LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT DANS LA CRISE ÉNERGÉTIQUE
La guerre d'Ukraine a bon dos
Les causes des problèmes énergétiques actuels sont beaucoup plus la conséquence des politiques misent en œuvre par les différents gouvernements depuis des années. Pourtant, depuis le début de l’aventure atomique, la France a toujours été à la pointe de ses applications et de la recherche. Ne pas oublier que Marie Curie a obtenu deux fois le Nobel de Physique. De Gaulle, Pompidou, Messmer, Giscard d’Estaing et aussi Mitterrand qui lança l’EPR, avaient compris que le nucléaire était le moyen pour la France d’assurer son indépendance énergétique. Cette vision française s’était imposée au monde entier et notre expertise était reconnue par tous les pays. Nous en voulons pour preuve la décision d’installer en France, à Cadarache, le premier prototype opérationnel de fusion nucléaire (ITER) qui est la promesse d’une énergie inépuisable et sans les risques de la radioactivité liés à la fission.
Malheureusement, pour des raisons purement électoralistes, les gouvernements successifs ont démantelé notre remarquable filière. Ils nous invitent aujourd’hui à mettre des pulls à col roulé et mettent sous surveillance les ménages en utilisant les possibilités offertes par les compteurs Linky.
Cette dégringolade a commencé avec le gouvernement Jospin qui fait entrer les Verts au gouvernement en nommant Dominique Voynet, ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Celle-ci n’a de cesse de fermer Superphénix… En 2006, la Droite avec Jacques Chirac relance un projet Astrid, qui est un light de Superphénix, avec une date de mise en service programmée pour 2020. Hélas ! En 2012, retour de la gauche : Martine Aubry, François Hollande, Emmanuel Macron alors Ministre de l’Economie, pour avoir le soutien des Verts, actent la fermeture de Fessenheim et prévoient de réduire le parc nucléaire de 50 % ce qui implique la fermeture de 17 à 20 réacteurs. En 2017, Emmanuel Macron veut donner des gages aux Verts d’où l’entrée au ministère de la Transition écologique successivement : Nicolas Hulot, François de Rugy, Barbara Pompili et aussi Elisabeth Borne… En 2019, Emmanuel Macron abandonne brutalement le projet Astrid, projet de réacteur expérimental, à neutrons rapides, lancé en 2010 par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Ce projet devait ouvrir la voie vers les réacteurs nucléaires dits de quatrième génération, capables d'utiliser des extraits de combustibles usés pour fonctionner. Comme Monsieur Macron a tendance à considérer la France comme son terrain de jeu et ne tient absolument pas compte de l’intérêt national à moyen et long terme, il n’hésite pas à fermer Fessenheim et enterrer le projet Astrid en 2019 avec l’appui de son 1er Ministre Edouard Philippe, fondateur du mouvement Horizon. Cette décision est scandaleuse car démontre la soumission de la France à l’Allemagne, leader de l’Union européenne et fer de lance de la mainmise des Américains sur l’Union Européenne. Cette soumission conduit à détruire notre industrie nucléaire, à indexer au mépris de nos intérêts, le prix de l’électricité sur celui du gaz et à obliger EDF à vendre à bas coût l’électricité à des fournisseurs européens qui nous le revendent trois fois plus cher.
L’indépendance énergétique de la France, élément essentiel de notre souveraineté, protégeait contre les pénuries (sauf grève de la CGT !), donnait accès à une énergie bon marché (important pour le pouvoir d’achat des Français), et permettait à nos entreprises d’être compétitives (Le tissu industriel est à reconstruire) !
Oui, tout donnait raison à Zemmour !
Paule SVATEK : Responsable de la 2ème circonscription de Seine-et-Marne
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